À l’intérieur de l’incinérateur d’Eswatini : un examen plus attentif de l’installation controversée

Eswatini, anciennement connu sous le nom de Swaziland, est un petit pays enclavé situé en Afrique australe. C’est l’une des dernières monarchies absolues au monde, gouvernée par le roi Mswati III. Ces dernières années, Eswatini a fait la une des journaux pour ses pratiques controversées de gestion des déchets, en particulier l’exploitation de son incinérateur.

L’incinérateur, situé dans la capitale Mbabane, a été une source de débats houleux parmi les habitants et les défenseurs de l’environnement. Alors que certains y voient une solution nécessaire au problème croissant des déchets dans le pays, d’autres s’inquiètent des impacts environnementaux et sanitaires d’une telle installation.

Dans cet article, nous examinerons de plus près l’incinérateur d’Eswatini, en examinant son fonctionnement, son impact sur l’environnement et les controverses entourant son existence.

L’incinérateur

L’incinérateur d’Eswatini a été créé au début des années 2000 en réponse à la production croissante de déchets dans le pays. Avec un espace de décharge limité et une population croissante, le gouvernement a considéré l’incinération comme un moyen plus efficace et plus durable de gérer les déchets. L’installation est conçue pour brûler des déchets municipaux et médicaux, notamment du plastique, du papier et des matières organiques.

L’incinérateur fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et a une capacité de traitement jusqu’à 100 tonnes de déchets par jour. Le processus consiste à charger les déchets dans un grand four, où ils sont brûlés à haute température (plus de 800 degrés Celsius). La chaleur générée par la combustion est utilisée pour produire de la vapeur, qui est ensuite transformée en électricité et injectée dans le réseau national.

L’installation est gérée par une entreprise privée sous contrat avec le gouvernement. Elle emploie des travailleurs locaux et adhère à des réglementations strictes en matière d’environnement et de sécurité. L’incinérateur fait l’objet d’une surveillance régulière des émissions et de la qualité de l’air, et des rapports sont soumis au ministère des Ressources naturelles et de l’Énergie.

Préoccupations environnementales et sanitaires

Malgré les assurances du gouvernement en matière de sécurité et d’efficacité, de nombreux défenseurs de l’environnement et membres de la communauté ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’impact de l’incinérateur sur l’environnement et la santé publique. Le processus de combustion libère dans l’air des polluants tels que des dioxines, des furanes et des métaux lourds, qui peuvent avoir des effets nocifs sur la santé humaine et l’écosystème.

Des études ont montré que l’exposition à ces polluants peut entraîner des problèmes respiratoires, des maladies cardiovasculaires et même des cancers. Les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants sont particulièrement vulnérables aux effets nocifs des émissions des incinérateurs.

En plus de la pollution de l’air, l’incinérateur produit également des cendres et des résidus qui doivent être éliminés correctement pour éviter la contamination du sol et des sources d’eau. Des rapports font état de déversements illégaux de cendres provenant de l’installation, soulevant des inquiétudes quant à la contamination des eaux souterraines et à la dégradation des sols.

Controverses et défis juridiques

L’incinérateur d’Eswatini a fait l’objet de nombreuses controverses et contestations judiciaires au fil des années. En 2018, un groupe de militants écologistes a intenté une action en justice contre le gouvernement, alléguant des violations des lois et réglementations environnementales lors de l’exploitation de l’installation.

L’affaire a mis en lumière des problèmes tels qu’une surveillance inadéquate des émissions, une élimination inappropriée des cendres et un manque de transparence dans les opérations de l’installation. Le tribunal a donné raison aux militants, ordonnant au gouvernement de mener une évaluation globale de l’impact environnemental de l’incinérateur et de prendre les mesures nécessaires pour atténuer ses effets négatifs.

Malgré la victoire juridique, l’incinérateur continue de fonctionner, le gouvernement insistant sur sa nécessité pour la gestion des déchets. Les militants et les membres de la communauté ont continué de protester contre l’installation, appelant à sa fermeture et à l’adoption de pratiques de gestion des déchets plus durables.

FAQ

1. L’incinérateur Eswatini est-il légal ?
Oui, l’incinérateur d’Eswatini est légal et fonctionne conformément à la réglementation gouvernementale. Cependant, des inquiétudes ont été exprimées quant à sa conformité aux lois environnementales et à son impact sur la santé publique.

2. Quelles sont les alternatives à l’incinération pour la gestion des déchets ?
Il existe plusieurs alternatives à l’incinération pour la gestion des déchets, notamment le recyclage, le compostage et la mise en décharge. Ces méthodes sont généralement considérées comme plus respectueuses de l’environnement et plus durables que l’incinération.

3. Quelles mesures le gouvernement prend-il pour répondre aux préoccupations concernant l’incinérateur ?
Le gouvernement s’est engagé à mener une évaluation complète de l’impact environnemental de l’incinérateur et à prendre les mesures nécessaires pour atténuer ses effets négatifs. Cependant, les progrès dans ces initiatives ont été lents et les membres de la communauté continuent de réclamer la fermeture de l’établissement.

4. Comment puis-je m’impliquer dans la campagne contre l’incinérateur ?
Vous pouvez vous impliquer dans la campagne contre l’incinérateur en rejoignant des groupes environnementaux locaux, en assistant à des manifestations et des rassemblements et en sensibilisant votre communauté à ce problème. Contacter vos représentants locaux et les responsables gouvernementaux pour exprimer vos préoccupations peut également être efficace pour faire entendre votre voix.